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Plaisirs minuscules pour un automne cocooning

 

L’automne est aux portes et avec la pandémie qui est toujours là, modifiant notre quotidien et bouleversant nos routines, aussi bien imaginer une manière de s’y adapter. De trouver le bonheur dans les plaisirs simples que nous pouvons créer.

Pour ce nouvel article, j’ai pensé vous offrir ma recette de pain aux zucchinis, mes belles photos de pain aux zucchinis, ma poésie aux zucchinis et aussi mes plaisirs minuscules inspirés par la lecture du livre de Philip Delerm, La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules. Ou plus simplement, de créer ceux-ci parce que l’on s’arrête vraiment. Par ailleurs, ce délicieux petit ouvrage nous offre un regard si présent sur le présent faisant remonter en même temps un passé si simple qu’il m’apparaît la clé de tous les bonheurs.

Poésie aux zucchinis

Avec ses gros morceaux de zucchinis coupés qui dessinent de jolis carrés dans la pâte, au lieu de râper le fruit, l’apparence de ce pain est très invitante. Dès qu’on pose le couteau sur la croûte qui s’est transformée en biscuit croustillant parce que la cuisson a été si longue et du coup parfumé toute la maison, on le savoure déjà.  L’espace d’un instant de pure joie intérieure, on sait qu’on prendra un petit moment pour soi, que l’on fera couler le café qui ajoutera son arôme de volupté et que l’on mettra le joli napperon de lin, histoire de se créer un petit cocon de bien-être.

D’une belle couleur de pain d’épice à cause de la cannelle et de la cuisson profonde, ce pain est tout aussi délicieux à regarder qu’il l’est au goût. Avec cette odeur particulière de cannelle remonte aussi le souvenir du retour de l’école des enfants. Juste là sur la galerie, ils avaient déjà les yeux rayonnants. Ils savaient que la savoureuse collation indiquant la fin de leur journée scolaire et les saveurs du début de l’automne leur serait servie. Ils savaient aussi que leur maman tenait plus que tout à créer des instants chaleureux. Ceux qui tissent les liens. Ceux qui fortifient le cœur. Ceux qu’on n’oublie jamais.

Plaisirs minuscules

Plaisir minuscule no. 1: Cuisiner le pain aux zucchinis et savourer ce moment. Plaisir minuscule no. 2: Sortir le beau linge de table de lin et prendre plaisir à son toucher, à  son odeur végétale si caractéristique. S’attarder pour apprécier les belles finitions. S’interroger sur la manière de les faire. Plaisir minuscule no. 3: Faire couler le café, savourer son arôme.  Plaisir minuscule no. 4: Sortir sa belle tasse d’argile faite main par une artiste-potière, choisie sur un coup de cœur. Verser le café et ajouter une belle mousse de lait onctueuse, blanche. Saupoudrer de cannelle ou de cacao. Anticiper le plaisir de la première gorgée.

Plaisir minuscule no. 5: Tricoter un foulard, un puncho, des bas ou un pull…Et pourquoi pas ce merveilleux Pull d’automne de Philip Delerm: “Alors, il faut un nouveau pull. Porter sur soi les châtaignes, les sous-bois, les bogue des marrons, le rouge rosé des russules. Refléter la saison dans la douceur de la laine…Dans les tons de verts? Un vert d’Irlande, pois cassé, brumeux…Mais roux? Il y a tant de rousseurs, chevelures ophéliennes, désir de goûter comme avant, pain-beurre-pain d’épice…Et grège, pourquoi pas? Un pull à grosses mailles, à croisillons, comme si quelqu’un avait encore le temps de tricoter pour vous…”

Plaisir minuscule no. 6: Lire Boucar Diouf: Pour l’amour de ma mère. “Maman, je tenais à raconter la femme exceptionnelle que tu es dans ces pages pour que ton esprit continue de vivre dans le cœur de tous les gens qui liront ces lignes. Qu’ils s’approprient tes sagesses sur la famille, la solidarité, le bien-être ensemble. À travers ton histoire, que je raconte dans ce petit bouquin, je salue du même souffle le travail et l’amour de toutes les mères de la terre. Merci d’être ce que vous êtes, mères aux francs cœurs, merci pour ce que nous sommes et pour ce que nous serons.”

Faire comme si tout devenait un petit événement et vivre une expérience réelle. Je crois que c’est ainsi que se créent les plaisirs minuscules. Et les petits bonheurs simples, qui durent.

Recette de Pain aux zucchinis

3 t. farine
2 c. thé cannelle
1 c. thé sel
1 c. thé poudre à pâte
1 c. soupe de soda
Mélanger les ingrédients secs

Battre les ingrédients indiqués plus bas avec la mixette durant une bonne minute
1 t. huile
3 œufs
3/4 t. sucre

Ajouter 2 t. de zucchinis coupés en morceaux et 1 t. de raisins secs au mélange d’huile. Mélanger. Incorporer les ingrédients secs et mélanger juste ce qu’il faut pour bien humidifier les ingrédients secs.

Mettre la pâte dans un moule à pain de 9” x 5”. Cuire au four à 350 degrés F pour 40 minutes. Couvrir le pain d’un papier d’aluminium et poursuivre la cuisson durant environ 50 minutes additionnelles à 325 degrés F (ce pain requiert 1h30 de cuisson et parfois plus) ou jusqu’à ce qu’un bâton à brochette ressorte propre.

 

 

 

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Le lin et notre nouvelle collection

Avec la pandémie qui a modifié la vie de tous les humains de la planète, les matières qui sont des valeurs sûres, tel le lin, suscitent de nouveau l’intérêt des gens. Nous savons déjà que le lin est le champion des fibres écologiques, qu’il ne requiert que peu d’intrants (peu de pesticides et d’engrais) et peu d’eau pour croître. Sa culture était jadis pratiquée dans tout le Québec rural jusqu’au milieu des années 1900. La tige arrachée puis rouie au champ pour être ensuite broyée à la main (brayée dans le langage québécois d’antan) se transforme en filasse qui est le matériau de base qui sera filé et tissé pour obtenir la toile de lin. La toile servait à fabriquer des articles de première nécessité, d’inusables linges à vaisselle et des essuie-mains, par exemple. On l’utilisait aussi pour fabriquer de belles nappes que l’on brodait avec amour, souvent ajoutées au trousseau de la mariée. Il servait également à la fabrication d’articles épiscopaux, telles les nappes des autels par exemple, faites d’une baptiste de pur lin blanc, fort probablement importée de France dans ce cas.

Ce savoir-faire relié à la culture du lin et aux étapes de sa transformation a été oublié avec l’époque industrielle qui a délaissé le lin au profit du coton. Malheureusement, le lin n’est plus cultivé dans nos villages de campagne du Québec, comme il l’était du temps de nos ancêtres. Toutefois, puisque nos valeurs de société ont été grandement bouleversées, le lin reprend espoir.  Puisque sa culture ne peut se faire partout, le lin préférant un climat plus froid, le Québec est tout indiqué pour le cultiver. Sur Lin + Quotidien, nous espérons revoir ses jolies fleurs bleues ondoyer dans nos champs. Nous souhaitons ardemment qu’il soit de nouveau cultivé pour la fibre textile et de nouveau transformé chez nous pour cet usage. Nous souhaitons aussi que le monde entier tombe en amour avec le lin, cette plante si exceptionnelle et dont les bienfaits nous rendent service à tant d’égards.

Sur Lin + Quotidien, nous venons tout juste de lancer nos nouvelles collections de masques, tout lin ou lin et joli coton imprimé, en deux tailles adulte, en une taille enfant et adolescents, en plusieurs couleurs neutres toujours de mise, de saison ou vintage, en deux finitions, standard et haut de gamme, et avec des pochettes assorties. Nous pensons que notre produit se démarque, tant par sa fabrication soignée que par tous les autres choix que nous faisons.

Nos masques sont ce que le lin est par essence, antibactérien naturel, antifongique naturel et antiallergique. Ces choses veulent dire que les microbes ne font pas bon ménage avec le lin dont ils n’apprécient pas la compagnie, que les champignons sont naturellement tenus à distance et qu’il est tout indiqué pour les peaux sensibles parce qu’il est peu probable que les gens développent des allergies au contact de cette matière naturelle. Le lin est aussi un thermorégulateur naturel, ce qui signifie qu’il régule la température du corps sous diverses conditions, la diminuant pas grande chaleur et l’augmentant par grand froid. Le lin est de plus une matière très résistante, biodégradable, verte. Voilà quelques éléments pour nourrir le côté technique et rationnel.

Pour le côté passionné et esthétique, c’est une matière noble que les créateurs apprécient pour sa fluidité et sa tombée unique, sophistiquée, tout en grâce. Notons toutefois que cette souplesse et cette fluidité lui confère un caractère quelque peu indiscipliné qui le rend difficile à coudre, car il aime danser sur le moulin. Qu’à cela ne tienne, le lin est toujours synonyme d’élégance et de raffinement. En blanc, il a un caractère mythique. Si on l’aime froissé? Les inconditionnels du lin adorent ce froissé au naturel qui exprime merveilleusement les mouvements du corps, simplement parce qu’ils aiment le lin et qu’ils embrassent toutes ses particularités. Les gens qui choisissent le lin dans un élan naturel sont souvent des gens plus proches de la nature et plus enclins à mener une vie qui soit le reflet de valeurs moins superficielles.

Finalement, sur Lin + Quotidien, Fabienne et moi sommes comme des abeilles laborieuses à créer les collections de linge de table que nous serons fières de vous présenter d’ici le début d’octobre, avec de merveilleuses photos de produit, inspirées et inspirantes. Impossible de ne pas faire un clin d’œil à ma grande passion pour la photographie dans mes photos de produits! Nous comptons sur vos encouragements pour continuer de réaliser les belles choses que nous aimons fabriquer tout artisanalement et vous offrir!